PARTI DES FOURMIS
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Lettre Ouverte à la Sopecam

NUMERO 10.000 DE CAMEROON TRIBUNE

    Madame le Directeur Général,
       A l’aube justement de la nouvelle (et bissextile) Année 2012, je me permets de saisir la coïncidence heureuse de votre présence à la tête de la structure qui, incontestablement, constitue en date le plus grand groupe de la presse camerounaise, pour ressasser à souhait certains vieux souvenirs, avérés croustillants, à propos effectivement de Cameroon Tribune (Ct), notre grand quotidien national (gqn), en l’occurrence, tout en vous adressant mes vœux traditionnels, les meilleurs, de santé, de bonheur et de prospérité familiale.

      10.000 numéros, depuis le mois de juillet 1974 ! Quel respectable chiffre de votre production, soutenue sans discontinuer par les fonds publics du contribuable camerounais, ainsi mis à la disposition de votre sémillante équipe de la rue de l’aéroport ! Mais, en plus, quel meilleur prétexte, opportunément saisi, pour vous épancher en autant de rappels, résolument éloquents et tout aussi bien choisis. Des photos marquantes – sagement conservées par-ci, s’imposant à coup sûr, à tant d’occasions saillantes. De la parole donnée à certains anciens « produits » de l’auguste maison. Permettez en effet qu’à mon tour, je porte également les modiques « lignes » ci-après de témoignage dont vous saurez, j’en suis sûr, apprécier soit le piment, ou alors, le bon sel, au contact direct de vos… papilles gustatives! Et partant, les soumettre, éventuellement et/ou par extension, à l’appréciation des lecteurs de vos parutions qui, au demeurant, en ont, j’en reste convaincu, certainement besoin…

      1987. A moins que mes souvenirs ne soient quelque peu erronés, c’est bel et bien l’année de votre recrutement en tant que journaliste à Ct. Fraîchement sortie de certaine école française de journalisme. Réalisant sur ces entrefaites vos tout premiers pas en ladite Sopecam du quatuor de référence : Zambou Zoleko ; feu Henri Bandolo ; Amadou Vamoulké ; et Claude René Mvé Mintsa, pour ne citer que les plus hauts responsables en poste à l’instant.

      Trois années auparavant, 1984, c’est l’année, figurez-vous, où l’auteur des présentes lignes, Daniel Boo, lui, aura signé, en sa qualité de collaborateur pigiste, son tout premier article à Ct. Promptement paru en page 8 du gqn. Ancêtre de la célèbre rubrique, concise et caustique, dénommée « autant le dire ». Disparue, chemin faisant. C’était le 13 octobre 1984 ! Paul Biya avait alors, au sortir de certain putsch manqué du 06 avril, et surtout, à l’aube de sa régence pluri-décennale de ses courantes grandes réalisations, plus que besoin de ce genre de plume : pointue et anticonformiste, à dessein de marquer, fortement et instantanément, sa différence avérée avec le régime Ahidjo, en matière de liberté d’expression pratique. Je proposais alors, à titre exclusif, en l’article précité, l’érection de l’ancien palais présidentiel en musée national. Chose faite, dix années plus tard, en 1994.

      Une année certes avant votre recrutement précité, signalons en plus ce billet du 02 août 1986 qui – toujours signé de Boo et paru en page 24, en ce lendemain de match de coupe du monde, Argentine2–Angleterre1 ; et même, très précisément, à la veille de sommet à Londres du Commonwealth sous certaine Mme Thatcher à penchant pro-apartheid – faisait universellement rayonner Ct en le rentrant dans les annales de la presse mondiale : traduit, pour la toute première fois, en quelque… 200 langues par l’Afp (Agence France presse). Ledit billet qui consacrait la « main de Dieu » du victorieux Maradona en faisant relever, par la bouche de Camerounais, qu’il s’agissait bel et bien de la « revanche » du combat des Malouines, mené des années auparavant par Mme Thatcher contre l’Argentin Raul Alfonsin…

      Trois années après votre recrutement à Ct, le hasard rédactionnel aura, par la suite, en 1990, voulu que vous soyez commise à la couverture de la conférence – la toute première jamais tenue en le salon Bouma Abc de l’hôtel Hilton de Yaoundé, ce 09 août 1990 (jeudi) – ayant pour thème : « comment faciliter la vie à nos générations futures ? – approche nouvelle du progrès des nations ».
     L’orateur du jour n’étant autre, une fois de plus, que l’auteur des présentes lignes.
     Pour être arrivée, à l’occasion, tardivement en ladite salle, bondée d’intellectuels et de hauts diplomates – votre entrée, à quelque vingt (20) minutes seulement de la fin de la conférence – vous nous abordiez humblement, en revenant dès le lendemain en notre bureau du Cenadi (Centre national de développement de l’informatique), y chercher la photocopie dudit exposé. Vous saisissiez du reste ladite opportunité pour nous poser quelques questions subsidiaires, complémentaires, visant à vous permettre de meubler votre reportage (que nous ne devinions guère commandité) à ce sujet.
     Grande, cependant, sera notre surprise, quatre jours plus tard, ce 13 août 1990, lorsque les colonnes de Ct se fendaient littéralement en… diatribe, pure et simple, envers le conférencier, en relevant (je vous cite) qu’il ne s’agissait au juste que des « lieux communs », comparables à la simple « récitation des dix commandements de la Bible » (fin de cit.).
     Vainement rédigé, puis aussitôt soumis à votre rédaction, mon légitime « droit de réponse » ne sera cependant jamais publié ! Jusqu’en date d’aujourd’hui ! Lâcheté idéologique ou forcing professionnel ? Je ne trainerai cependant, sous quelque rage, jamais la Sopecam à quelque tribunal…
     La bouteille, ainsi jetée en mer, portera au demeurant et très bientôt ses fulgurants fruits, dans la mesure où la conférence onusienne, tenue à Rio (Brésil), ce mois de juin 1992, soit deux (2) années plus tard, sur l’environnement, jettera bel et bien son dévolu, quant à elle, sur le thème de référence, d’origine camerounaise sans conteste, du prédicat ci-après : « comment faciliter la vie à nos générations futures? – approche nouvelle du progrès des nations ». Intégrale et simple reprise, pour ainsi constater, du thème précité du Hilton camerounais, qu’il vous avait plu, à votre niveau, de vilipender délibérément…

      Toujours et sous ce registre de la violation flagrante des canons de votre métier, signalons ce reportage consacré à Akono. Réalisé dans le cadre de votre « tribune des régions », intitulée « Akono, la malédiction de Graffin ». Vous choisissiez alors, curieusement et au rebours de votre statut de laïque catholique, de vilipender spectaculairement certain prélat français, de regrettée mémoire. Vous refusiez, par la suite, hélas, de publier le point de vue équilibrant que nous aurons formulé aux fins de rétablir la petite vérité à ce sujet, susceptible de remettre simplement les bonnes pendules à l’heure…

      Tenez, enfin ! Madame le Directeur général, pourquoi, dans votre numéro spécial-là, le 10.000ème, parmi les précieux et remarquables « trophées » engrangés en cet espace par votre vénérable Société, avez vous du moins manqué de vous « frapper la poitrine » au sujet de vos cinq (5) tomes de « poésies obliques », financés par les fonds publics et confectionnés par vos presses, massicots, éditions et autres rotatives? Pourquoi ne pas y relever vos « chefs d’œuvre »-là qui, sans doute, feront date dans l’Histoire globale de la presse mondiale ? A l’origine, d’autant plus, de plusieurs ramdams de l’establishment local, politico-administratif, sis au Hilton Hotel ? Pourquoi ne pas mentionner, Madame le Dg, en matière de publication, aussi bien pour le fond que pour l’originalité des phrases rédigées, les « cinq tomes » des « appels du peuple »-là, susceptibles, pourquoi pas, de vous placer dans la course du tout prochain… prix Nobel de la littérature ? (Mais quelle curieuse… omission, Madame le Dg) !

      En guise de bouquet final, signalons, last but not least, ce genre triomphant de malhonnêteté sourde et/ou silencieuse, inhérente en l’occurrence à certaine communication institutionnelle ayant pignon sur rue à Yaoundé, d’une part, aux velléités constantes d’omniscience gouvernementale, de l’autre.

      Relevons, pour le dire assez précisément, ce lancement récent, effectif et fortement médiatisé, effectué par votre tutelle en poste, Issa Tchiroma, du projet d’ « Unité de sondage d’opinion », grossièrement piqué certes, de façon tout aussi éhontée, sur le dos du Gmt (Groupe man tata), association que je dirige, et à laquelle, Issa Tchiroma adressait ce 11 novembre 2010 la correspondance n°2151/Mincom/Sg/Domo en réponse à notre lettre du 28 juillet 2010 dont les termes signés, indiquaient bel et bien ce qui suit :
     « Faisant suite à votre correspondance […] et tout en louant l’initiative de la mise en place d’un Centre national d’étude et d’interprétation des tendances de l’opinion publique (Ceneitop),
     J’ai l’honneur de vous faire connaître, conformément à la règlementation en vigueur, que mon département ministériel ne saurait programmer un projet d’initiative et d’intérêt privés. »

     Conséquence : il ne restait plus à Monsieur le Mincom en poste que d’ignorer les directives du Dsce (Document de stratégie pour la croissance et l’emploi), en fonçant sur sa proie, tel un aigle féroce, pour… pirater intellectuellement le Gmt : s’accaparer de l’initiative, sans autre forme de procès ! Piétiner, sans façon et tout aussi expressément, les recommandations formelles, consignées en paragraphes 535 et 536 dudit Dsce qui, bel et bien, a cru devoir ouvrir, effectivement, le champ de réalisation des projets nationaux aux initiatives privées.

      Que voilà, à mon sens, le grand contexte de la parution effective du fulgurant 10.000ème numéro de Ct : trop de place pour certaines (hypocrites) motions de soutien – dixit le chef de chaine de Magic Fm, Jules Elobo ! Moins de place pour certaine réflexion constructive, régulièrement émise par des Leaders, pertinents et connus, de l’opinion au Cameroun, pourrait-on ajouter. Idem pour la Crtv (Cameroon radio television) de Vamoulké ! Véritable gâchis financier, visant à niveler l’ensemble vers le bas. Ouais !
           De la Terreur intellectuelle, par-ci ! Du piratage effronté, par-là !
           Mais, vraiment, dites enfin, Madame le Dg, est-ce… que c’est normal ??


                (c) Daniel Boo, Premier Président du Parti des Fourmis (PDF)
                                          Membre du Conseil Mondial des Energies renouvelables (WCRE)




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