PARTI DES FOURMIS
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Lettre à Inoni et Marafa

LE PROCHAIN LOCATAIRE


Fatidique et historique mardi - ce 17 avril 2012 : grande titraille du grand quotidien national (gqn) de la rue de l'aéroport. Celui-là même qui, des années durant, vous aura, Excellences, déroulé le bon précieux tapis rouge ! Lui qui, en date, s'extasie, sans transition aucune, en choisissant la même couleur rouge vive-là, pour enfoncer dans les têtes des milliers de ses lecteurs, sans état d'âme aucun, le « résultat solennel » de votre « admission » à la onzième (et infeste) « province » de la prison centrale de Kondengui. Ouais! Mais, quel curieux vent qui tourne! Lui qui change promptement, instantanément, de sens ? - Hô ! Quel cynisme de girouette !...
(Jusqu'où s'arrêtera-t-elle, la grande titraille-là de ce canard du gqn) ?...
Pourquoi ne pas saisir la présente occasion pour relever ce qui suit, Excellences, en vous écrivant? Mais, rassurez-vous, non pas pour raviver votre douleur si lancinante, loin de là ! Ou encore, pour nous réjouir, publiquement ou sous cape, de vos malheurs ou de vos déchéances ! Simplement, pour relever la vilénie effective de certain pouvoir, le discrétionnaire camerounais, qui a pignon sur rue depuis des décennies. Quasi-divinisé ! Dont vous aurez bénéficié, par milliers, des alléchants privilèges matériels, dénotant même, pour les mauvaises langues, quelque consonance satanique. Préséances, à vous concédées par l'auteur, omniscient, de tant de décrets de 13 heures, tranquilles, impavides : souverains, pour ne rien travestir.
Contestons précisément, derechef et toutefois, le bien-fondé, à Camaroes, en matière de gouvernance, d'une aussi libre fontaine aux coudées aussi larges !
Récusons, une fois de plus, un tel habeas corpus de singulier citoyen qui, en ce 21ème siècle, continue à distiller, pour le plaisir têtu de sa caste des laudateurs (et autres fraters), des « avantages de toute nature », à gauche ; et « des honneurs de tous formats », à droite, en n'hésitant même pas à violer par-ci, sans bavure, les lois dudit Etat ! Et surtout, quel revers de l'Histoire, depuis que le chiffre « 50 » a investi les parvis de notre Res publica. Ce demi-siècle-là qui, à proprement parler, décline résolument, irréversiblement et contre vents et marrées, la « gamme majeur » de son inhérent… changement de cycle, selon le cendrier en marche.
Et ce, depuis que retentissait, en juin 2007, la mémorable « cymbale du Cinquantenaire » ! Cloche à timbre correct et accent harmonieux qui, en direct de certain palais de justice de Yaoundé, sonnait, sous la forme d'une peine de… 50 ans ! Prononcée, pour la toute première fois au Cameroun ! Contre… Gérard Ondo Ndong, patriarche ubuesque, originaire de la vallée du Ntem! L'un des principaux laudateurs, devant l'Eternel, dudit Renouveau ! Gestionnaire à l'emporte-caisse, de l'autre main, des milliards du Feicom (Fonds spécial d'équipement et d'investissement des communes).
Permettez-nous d'évoquer, pour vous deux (2), en particulier, et accessoirement, à l'attention de ceux qui liront, un (ou deux) modique(s) souvenir(s) instantané(s), enregistré(s), à titre personnel. Parfaitement heureuses, lesdites évocations, auxquelles, vous vous reconnaitrez, à coup sûr !
Commençons, à ce propos, par rappeler à tous l'une de vos similarités primales, à l'instar de deux jumeaux naissants ! C'est bel et bien l'angle précis de votre entrée au gouvernement : au même endroit ! En poste, tour à tour, au Ministère chargé des finances (Minfi), le ministère d'attache de notre Cenadi (Centre national de développement de l'informatique), en votre qualité commune de… secrétaire d'Etat.
Un peu pour relever que nous n'avons pas du tout oublié la première fois où, effectivement, nous avons eu à serrer, exclusivement, vos chaleureuses mains, voire, le souvenir heureux que nous en aurons gardé :
C'était, pour Marafa, il y a de cela 21 ans, un soir de novembre 1991, au Yaounde Hilton Hotel, en ces lendemains de la rencontre tripartite de Yaoundé. A l'occasion exacte de la conférence du révérend Jesse Jackson, en visite au Cameroun. Le Secrétaire d'Etat affichait alors, spontanément et de façon fort émouvante, sa sympathie inattendue envers le leader de certain parti des fourmis, au nom le plus caustique, certes, ayant récemment, entre autres, promis la construction de « Cathédrale/Mosquée/Temple où chacun des millions de Camerounais trouverait sa plus juste et bonne place ».
Première poignée de main à cet instant-là où, bénéficiant du micro - pour poser notre question au pasteur noir américain, icône des droits de l'homme - nous nous étions rapproché de la rangée d'honneur...
Un an après, c'était, pour Inoni, en janvier 1992, au détour de la mort de notre géniteur, l'instituteur Gustave Boo. Nous franchissions, dossier en main, la porte du bureau du Secrétaire d'Etat au même Minfi, pour en ressortir plus gai, bénéficiant de son accord, pour une avance de solde unique. Mais, en plus, du tour de force de percevoir ladite somme ce jour même, pour pouvoir subvenir, quelques jours après, à certaines charges rattachées auxdites obsèques…
Puis, la suite de nos contacts avec les deux Excellences connaitra son apothéose, bien plus tard, soit 14 ans après. D'abord à distance, dès octobre 2006 - soit bien après leurs ascensions, fulgurantes et respectives, jusqu'au palais d'Etoudi, où l'un sera l'adjoint de l'autre au Secrétariat général de la présidence de la République. Avant que, par la suite, les dés ne soient relancés pour les repositionner en inversant cette fois la hiérarchie : l'un, devenant Premier Ministre (Pm), tandis que l'autre, Ministre d'Etat, chargé de l'administration territoriale et de la décentralisation (Minatd).
La précision valait sans doute son pesant et sa peine, pour indiquer d'emblée, en guise de fil d'Ariane de la présente « odyssée », le décor de référence, institutionnel, ayant eu à gérer directement l'entrée du Cameroun, depuis 2007, dans son grand cycle des Cinquantenaires (Etat (2007) ; Assassinat de Um (2008) ; Indépendance (2010) ; Réunification (2011)). Ce qui, ici ou ailleurs, est considéré, à juste titre, comme étant l'impérieux… devoir de mémoire.
Le subconscient présidentiel, quant à lui, n'aura au finish honoré qu'un seul desdits rendez-vous républicains majeurs :
l'assassinat de Um, dont la clôture, ce 13 septembre 2009, se fera au Stade de l'Indépendance, dit « Ahmadou Ahidjo », par une généreuse chorégraphie, proposée par l'Injs (Institut national de la jeunesse et des sports), certes, ayant surtout honnêtement, pour une fois, retracé la vraie Histoire de notre pays, à l'ouverture de ladite 50ème édition de la Coupe du Cameroun de football.
Réaffirmons à ce niveau le truisme, selon lequel, depuis la nuit des temps, l'administration en tant qu'alchimie de la construction nationale s'exerce concrètement à travers les échanges épistolaires. Traduits par des entrées quotidiennes et des sorties permanentes de correspondances, signées et estampillées. Exercice mené dans le cadre interactif du maillon, névralgique et stratégique, dénommé « courrier gouvernemental ».
Sous ce segment précis, le Groupe man tata (Gmt), association que nous dirigeons depuis 16 ans (1996), adressera ce 13 octobre 2006 à Monsieur le Pm Inoni, la suggestion relative à la célébration, en 2007, du Cinquantenaire de l'Etat du Cameroun (1957-2007). Nous proposions en effet la mise en place diligente de structure appropriée, élargie éventuellement à la société civile, pour la préparation à la carte dudit événement. S'imposait, à ce titre, précisions-nous, le vote à la prochaine session de l'Assemblée nationale de décembre 2006 des moyens subséquents.
Et la réponse, au nom du Gouvernement, à cette lettre-là, signée du Minatd Marafa quelque trois (3) mois plus tard, ce 11 janvier 2007, reconnaissait « l'envergure des manifestations projetées, [tout] en déplorant l'absence de crédits à sa disposition pour les réaliser ». Suite négative, pour tout dire, perfidement justifiée par l'absence de moyens que l'on n'avait guère, au demeurant, sollicité à la source et au moment opportuns.
Quelques semaines après, en mars 2007, pas moins de deux (2) rencontres, en l'espace de deux semaines ! Entre les deux (2) personnalités aujourd'hui en prison et les leaders des partis politiques légalisés. Successivement convoquées au palais des congrès de Yaoundé, au sujet du calendrier électoral.
La première, présidée par Marafa, ce 1er mars ; et la deuxième, par le Pm Inoni lui-même, deux semaines après, ce 15 mars. (Convulsions du Cinquantenaire de l'Etat ? Devinions-nous, vainement, vainement !).
Les deux rencontres-là qui, à deux reprises, nous donnèrent l'opportunité ultime d'interpeler verbalement et publiquement la haute hiérarchie, et ce, en présence de l'establishment politique, en les vibrants termes ci-après : « Monsieur le Premier Ministre, le Drapeau « vert-rouge-jaune » qui flotte là devant vous sur la table, a bel et bien 50 ans, cette année 2007 ! Ma foi !, il y a penalty, Monsieur le Premier Ministre ! La pause politique s'impose, Excellence ! Ce n'est pas banalisable ! ».
Rien à faire ! Pas de report souhaité avec tant d'insistance desdites élections. (Bien au contraire, deux joutes électorales, chose exceptionnelle, par reprise de scrutin dans certaines circonscriptions, cette même année 2007) ! L'ensemble du gratin politique, bouche cousue, n'ayant alors d'yeux que pour les prébendes à dispatcher, à l'occasion des consultations en perspective. Et les écharpes, à arborer ; et les salaires, marchés et immunités, au bout d'icelle.
C'est dans ces conditions que le Jubilé, le plus consensuel, de l'Etat du Cameroun - en l'occurrence, celui de nos attributs de la souveraineté nationale : Hymne, Drapeau et Devise, adoptés aux assises de l'Alcam (Assemblée législative du Cameroun) ce 10 mai 1957 (jeudi), soit trois années avant notre Indépendance - sera littéralement et officiellement vilipendé, sans autre forme de procès...
Il aura fallu attendre la visite, deux années plus tard, du Pontife romain, Benoit XVI à Yaoundé. En l'occurrence, son discours du 17 mars 2009 sis au tarmac de l'aéroport de Nsimalen - ce discours-là qui gardera valeur de lancement effectif de la célébration du Cinquantenaire de l'Indépendance du Cameroun - pour voir enfin les « comédiens républicains » s'activer - et ce, boostés par l'annonce, renchérissante, quelques mois plus tard, ce 24 juillet 2009, par Jacques Toubon à Paris, de la saison des cinquantenaires africains, à célébrer, sous promesse de financement. S'activer obliquement au sujet de la fatidique date du « 1er janvier 2010 » finalement piétinée quand même, sans vergogne aucune, lesdites festivités étant promptement rabattues vers leur fossoyeur connu, dénommé « 20 mai ». Ce dernier qui, en profondeur, agit froidement depuis quelque 40 ans (1972), pour gommer le charisme de cette Indépendance…
Qu'importe si, aujourd'hui, le « grand oiseau des océans » - sympathique accompagnateur des bateaux qui, depuis les temps immémoriaux, aura captivé l'attention de certains poètes connus, « l'Albatros », pour ne pas le nommer - constitue aujourd'hui le prétexte de votre incarcération.
Les erreurs politiques, cela va de soi, ont des si lourdes conséquences qui se paient, tôt ou tard.
Le devoir de mémoire n'est pas facultatif ! Vous le savez aujourd'hui, à votre grand dépens.
Il s'agit ni plus ni moins d'un exercice d'humilité ; d'un impératif de reconnaissance sous la forme de « geste » de « recueillement collectif » ; visant à révérer, obligatoirement, l'activité perspicace de tant de « morts qui ne sont pas morts » ! Dont nous sommes les héritiers provisoires, en attendant de les rejoindre, à notre tour, par décret naturel de la loi biologique.
Vous auriez, à notre sens, bel et bien dû démissionner, au cas où votre patron s'entêtait résolument et/ou manifestement en se méprenant effectivement sur cette implacable réalité républicaine. Cela vous aurait grandi, mais, hélas !, vous ne l'avez pas fait ! Et nous en sommes aux conséquences…
Le présent décor carcéral, pour tout conclure, indique clairement, éloquemment et tout aussi graphiquement, le prochain locataire de la onzième (et infeste) « province » de la prison centrale de Kondengui-là, que le gqn (grand quotidien national) s'apprête à annoncer ; logiquement ; cyniquement ; sans transition aucune !
Avec sa même encre rouge-là, et en sa grande et fulgurante une ! Cqfd (Ce qu'il fallait démontrer) !./-

   (18 avril 2012)

Daniel Boo,                                                      
Premier Président du Parti des Fourmis            





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