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Cinquantenaire de l'Etat du Cameroun (1957 - 2007)


La guerre des génériques

« Vous déclarerez sainte la cinquantième (50ème) année […]. Ce sera pour vous un Jubilé. (Lév. 25:10) »


Imposée de l'extérieur - et d'ailleurs rendue publique ce 24 juillet 2009 du même extérieur, en l'occurrence, par l'ancien ministre français, Jacques Toubon, au sortir de l'audience à lui accordée par Paul Biya. Le ministre français faisant, en réalité, simplement écho en tant que France, « fille aînée de l'Eglise » au message de félicitations formulé, quatre mois auparavant, par le Pontife romain Benoit XVI, dans son invite à peine voilée, à célébrer, énoncée ce 17 mars 2009 dès le tarmac de Yaoundé-Nsimalen, à l'attention du Palais d'Etoudi.
Finalement décrétée la veille même de la date fatidique du 1er janvier 2010 par la voix la plus autorisée, la célébration des 50 ans de l'indépendance du Cameroun mérite d'être regardée comme étant l'un des accouchements les plus difficiles, jamais entrepris, amorcé et/ou vécu dans l'histoire tri - décennale du Renouveau national. Indiquant à quel degré ledit pouvoir s'empêtre, chaque jour qui passe, dans ses propres entourloupes, s'engluant graduellement dans des contradictions de plus en plus réelles, patentes. Tenez ! De l'annonce précitée (de l'extérieur) à la confirmation, enfin survenue ce 31 décembre 2009, l'on aura en tout compté quelque cinq (5) curieux mois de mutisme total ! En l'occurrence, de la gêne, manifeste en haut lieu, à l'origine d'un tel embargo inexpliqué, aussi bien dans les chaumières administratives qu'au niveau des médias publics.
Aucune initiative publique, cinq mois durant, pouvant susciter l'engouement populaire, en passant par quelque trêve politique ; en procédant tout autant par la mise en place de quelconque « équipe » et/ou structure, du genre « commissariat du cinquantenaire », permettant d'évoluer vers une célébration à la carte, sereine, tous azimuts, incluant logiquement l'ensemble du corpus apaisé, le microcosme socio - politique national.
L'on va plutôt assister à une étonnante, voire, plus que balbutiante préparation, amorcée au niveau du ministère de la culture, le présumé point focal gouvernemental de ladite célébration.
Puis, chemin faisant, surviendra soudainement le curieux Message porté, signé du Mincom Tchiroma, daté du 18 novembre 2009 et requérant, tout aussi brusquement, des médias publics (Crtv, Sopecam), le plan d'action de la célébration, à rédiger illico presto pour le lui présenter dans les 24 heures qui suivent, pour les besoins de son inclusion immédiate dans le projet de budget 2010 du Mincom dont la défense est programmée le lendemain même 19 novembre 2009 à l'assemblée nationale. Ouf (!).
Puis, quelques jours plus tard, véritable ramdam du gratin politico administratif sans aucun rapport cette fois avec ladite célébration : les Ministres, anciens et en poste (dont Haman Adama et certain Tongo Onguene), les directeurs généraux, bref, tant d'« élus » du décret qui s'extasiaient, au cours de la cérémonie de présentation au Hilton Hotel du « florilège » des 166 motions de soutien de rédaction si monotone qui, toutes, louent vivement et de même voix l'action, implorant par conséquent la candidature en 2011 de l'Homme - président !
Tant de « poésies » rassemblées, en ce qui, dans les annales, restera l'une des plus rocambolesques parutions issues des presses, rotatives, massicots et éditions Sopecam.
Vint enfin le traditionnel et tant attendu message du 31 décembre (la Saint Sylvestre), pour le peuple camerounais qui en est si habitué, voire, au cours duquel, sera enfin déclinée la position arrêtée de la plus haute hiérarchie au sujet de ladite célébration ! Immédiatement tombée, comme un certain couperet, en cette veille fatidique et fatale de l'Evénement en soi ! Rien, n'ayant du reste été officiellement prévu pour le marquer officiellement, voire, concrètement (!).
Toujours est-il encore, que le plus écoeurant en ce discours, demeure en effet l'absence manifeste de volonté de décrispation réelle, en ce moment précis où le Togolais Faure Eyadema, lui, annonçait sans détour le « retour de la dépouille suivi d'obsèques officielles pour le premier président Togolais, Sylvanus Olympio » ! Tandis que Joseph Kabila lui, parlait de « l'érection de monument en l'honneur de Joseph Kasavubu, le premier président de son Congo démocratique ». Pis encore, lorsque dans son esquisse, la feuille de route de la célébration, version Paul Biya, indique pour tout dire à tout le moins, son mépris manifeste, obstiné et têtu, envers les jalons inattaquables de la grande Histoire de son pays natal. En l'occurrence, sa méprise absolue de la place irrépréhensible qu'il convient aujourd'hui même, de restituer, sans délai supplémentaire, aux attributs de la souveraineté nationale que sont nos Drapeau, Hymne et Devise, remontant au 10 mai 1957. Pourtant, quelques semaines auparavant, la Devise, « Paix-Travail-Patrie » avait promptement été placée au centre du discours présidentiel, à l'occasion du cinquantenaire de l'Enam. L'on avait alors rêvé, légitimement, de l'imminence de ce retour aux attributs de la souveraineté nationale…
Déconnectés, depuis 37 ans (1972), de la célébration de leur indépendance, l'amnésie communautaire avait bel et bien par-ci fini par s'ancrer et faire son beau lit en banalisant, de fil en aiguille, la précieuse date du « 1er janvier » dans les esprits des Camerounaises et des Camerounais. Table rase quasi-parfaite du lourd tribut de sang versé au cours des douloureuses années 50, 60 et 70 ! La mémoire collective n'ayant guère pu résister au « rouleau compresseur » des élans révisionnistes, relevant en réalité de la quête effrénée de 'notoriété centrale'. L'illustre prédécesseur, Ahidjo, pour ne pas le nommer, ayant franchi le Rubicond en 1972. Avant que l'Homme du Renouveau ne poursuive tranquillement la besogne oblique. Soit en tout, deux régences successives, pour 37 années globalement caractérisées par leur obstination à résister étrangement à la vérité implacable du plus grand fait de notre si glorieuse Histoire.

« Celebretion », mais, quelle horrible coquille, Madame !
Relevant de la devinable… précipitation, avec laquelle, Madame la Ministre de la culture, Ama Tutu Muna, originaire certes du pays anglophone (nord ouest), aurait effectivement eu à élaborer les affiches du « méga concert de lancement du cinquantenaire, version Popaul». Le « bon à tirer » effectivement signé, ayant sur ces entrefaites homologué et servi au peuple, la plus horrible des coquilles validée sur lesdites affiches : « celebretion ». Ama ! Ama ? Hou ! la ! la ! Tant de milliers d'affiches parlant de « celebretion », Ama !
Placardées, un peu malgré soi, par-ci et par-là, voire, dans tous les points névralgiques de la ville de Yaoundé ! Indiquant graphiquement, d'entrée de jeu et tout à fait concrètement, et les toquades et les lubies, en un mot, la scandaleuse légèreté qui, en haut lieu, s'apprête à présider, d'un bout à l'autre, les manifestations projetées…
Relevons, pour conclure, que le véritable dilemme qui, dans les jours qui suivent, se fera de plus en plus manifeste, c'est la bataille sourde et profonde que se livrent tranquillement les génériques ! En l'occurrence, celui de l'Etat, d'une part, et celui du Rdpc de l'autre. Cette bataille-là qui, depuis 27 ans, caractérise, sans que l'on ne s'en rende bien compte, le pouvoir de Paul Biya, ayant manifestement l'un des pieds dans une pirogue, et l'autre pied, dans l'autre...
Pour le dire plus clairement, tandis que « Paix - Travail - Patrie » (de la Devise du pays) tient et administre sereinement l'Etat, depuis plus de 50 ans, c'est « Unité - Progrès - Démocratie » qui, depuis 27 ans, génère le contre-courant en produisant, sur l'autre pan, et ce, depuis des lustres, ses vibrations confuses et pulsations dissonantes génératrices de vent terriblement têtu de la corruption qui, durablement, s'est installée et trône sur cette République, et ce, en direct des espiègles hauteurs du palais des congrès de Yaoundé.
L'on comprend, à ce niveau, l'ultime 'camisole de force', on ne peut plus embarrassante briguant en ce moment même le torse de notre Indépendance. Une telle chemise de fer que le Renouveau propose, s'apprêtant à l'imposer pour cet Evénement majeur, sinon, unique, en l'espace d'une vie précise, dès lors qu'il nous convie, sans coup férir, à célébrer son cinquantenaire en certaine date - polichinelle, tout à fait connue de tous, voire, dénommée « 20 mai » !
Ouais ! Ce « vin-mets »-là même qui, au juste, n'est, à n'en pas douter, autre que le bourreau tant décrié de la mémoire collective ! Tant qu'il aura assassiné sans plus, il y a de cela 37 ans, et ce, en toute sournoiserie, ladite Indépendance, ainsi vouée, 37 années durant, aux ignobles enfers des cruelles oubliettes…

Non, Monsieur le Président !
Non à 'Unité (20 mai)-Progrès-Démocratie' !
Oui à l'Etat du Cameroun : Paix(1er jan - 10 mai)-Travail-Patrie

©Daniel Boo                       
Decembre 2009                                                   Président tout court               
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